jeudi 31 mars 2016

Quand je vis un stress ou une inquiétude...

État de stress ! État d'inquiétude ! Ceux-ci sont des états qui modifient ma façon de réagir et de penser...et je le sais ! 

Mon propos d'aujourd'hui est de constater que je réalise que ces états désagréables ont un impact certain sur ma façon de répondre alors aux circonstances...dans la prise de décisions éventuelles...aux paroles que je peux dire...à ma façon de m'exprimer...

Il ne s'agit pas pour moi de rêver d'un monde Bisounours où ces états auraient disparus... Non ! Il s'agit de relire ce qui s'est passé, reconnaître parfois l'inadéquation de ma réaction, m'excuser et modifier ce qui peut l'être...

À froid, oser regarder en face ma responsabilité dans l'histoire ! Rajouter un jugement sur moi est, me semble-t-il, inutile ! Je ne peux changer le passé ! Par contre je peux réfléchir à un meilleur scénario pour la prochaine fois !

Je peux aussi, me reconnaître dans mon imperfection, et me dire qu'au fond...la plupart des situations ne sont pas si graves ! 

Je pense que ce qui est important pour moi, c'est de voir ma part de responsabilité, de m'excuser si cela a pu impacter d'autres autour de moi, d'apprendre et de grandir !

Il y aura des moments où j'arriverai à trouver le moyen de gérer au mieux mon stress et mon inquiétude... Il y en aura d'autres où je n'y arriverai pas... Pour autant, je vois maintenant systématiquement, l'exercice que la vie m'envoie...

Je prends mon cahier d'écolier de la vie, je trouve d'autres analyses et d'autres solutions possibles...et au fond, n'est-ce-pas cela cheminer pas à pas sur nos routes...acceptant les grains de sable comme inhérents à tout cheminement...



mercredi 30 mars 2016

Connaissez-vous la différence entre trauma et traumatisme ?

Je suis en train de regarder des vidéos, afin de les travailler, sur ce qu'est un trauma et ce qu'est un traumatisme. La conférencière se prénomme Cyrinne Ben Mamou et elle docteur en neurosciences, conférencière et thérapeute. 
( http://traumatisme.kajabi.com/sq/50128-comprendre-le-traumatisme )

C'est absolument passionnant !

Les vidéos sont gratuites, il suffit de s'inscrire sur la page Facebook de Cyrinne Ben Mamou ou avec le lien ci-dessus. On peut voir tout de suite la première et ensuite on reçoit par mail les autres vidéos au nombre de quatre en tout, à une semaine d'intervalle.

J'en retiens que le trauma est un évènement douloureux ou dramatique qui a pu survenir dans notre vie à un moment donné circonscrit dans le temps.
Le traumatisme est la réactivation permanente de ce trauma dans notre aujourd'hui, alors que celui-ci est fini depuis parfois bien longtemps.

Le travail de Cyrinne, est de démontrer qu'on n'est pas déterminé par ce qui nous est arrivé. Si nous demandons de l'aide et si nous travaillons sur nous-mêmes, nous allons pouvoir récupérer qui nous sommes vraiment au fond de nous, et qui est intouchable et inaltérable...

Le trauma vécu a fait que nous avons mis en place une stratégie de survie, nécessaire et indispensable alors, pour rester vivant...malgré tout... Et nous le sommes ! Par contre cela a engendré des croyances et des comportements qui parfois limitent notre vie...

Ce sont ceux-ci que nous pouvons interroger ? Sommes-nous dans notre quotidien appelés à revivre en permanence le passé ? Pouvons-nous imaginer abandonner ces stratégies, pour les remplacer par de nouvelles habitudes, porteuses de plus de vivant, de plus de douceur pour nous-mêmes, de plus de possibilités d'être vraiment acteurs dans notre vie ! 

J'en suis persuadée... Cyrinne a elle même fait ce chemin... J'ai aussi parcouru cette route, et je peux en témoigner. Aujourd'hui j'ai remplacé un grand nombre de mes stratégies de survie, par des scénarii de vie ! 

Bien sûr reviennent dans mon quotidien des vieux comportements...prêts à surgir...en cas de stress particulièrement. J'essaye de ne pas me juger à ce moment là... Je me fais un petit clin d'oeil dès que je le réalise...ce n'est pas grave !

Je continue la route et je travaille encore et encore à être actrice de ma vie et non victime de mes traumas... Pas toujours facile, et en même temps, je vous assure que c'est possible... Donc en avant Lady Bibi ! On marche...et c'est bon ainsi ! 



mardi 29 mars 2016

Comment fait-on pour re-partir dans la vie...

Après la semaine qui vient de se dérouler...je reste sonnée... Tout peut me paraître dérisoire... Et c'est là qu'il faut que j'aille puiser au fond de moi, la puissance de la vie...pour ne pas laisser aux forces de la mort...la possibilité d'éteindre cette force !

Repartir à tout prix dans la vie...c'est ce que j'ai toujours fait..et c'est aussi ce que je sais faire...depuis bien longtemps ! Une seconde nature, qui est ma réponse à ce qui est douloureux...pour rester vivante...

Comme je le disais la semaine dernière, c'est un choix que je pose malgré tout... Cela n'a rien de facile, car se côtoient en moi toutes sortes d'émotions... Une grande tristesse et en même temps une volonté de voir le beau de la vie... Un immense chagrin et en même temps un désir de tourner mon regard vers les capacités magnifiques de l'humain de surmonter...de transcender le malheur... 

Que c'est dur ! Je refuse de mener une vie en étant sans cesse aux aboies ! Je refuse de me laisser emporter par les peurs et la méfiance ! Donc je choisis...et je re-choisis...car cela me demande de le faire en conscience...sciemment...patiemment, mes pensées, mes croyances...et oui...c'est dur...

Mais pour mes enfants...pour mes petits-enfants...je choisis de porter mon regard sur tout...je dis bien tout...ce qui fait que la vie a de la valeur... Je choisis de porter mon attention sur toutes ces choses si petites et si insignifiantes...qui y contribuent... 

C'est ma manière si minuscule...de résister à la tentation de me refermer sur moi et sur mes peurs... Je choisis de continuer à sortir, à déambuler dans les rues, à parler à des inconnus, à sourire à l'enfant que je croise...même si pendant un temps...mon coeur reste lourd...

Cela n'aura qu'un temps...car la vie est ainsi faite...que nous retournons à ce qui fait nos vies... Cycles par lesquels l'humain passe, depuis la nuit des temps...

En attendant je traverse...mes mouvements intérieurs...qui n'ont rien à voir avec ce que les victimes et leurs proches ont à traverser... Je prends juste ma petite place de colibri qui repart doucement au charbon de la vie...en se battant pour la paix...



jeudi 24 mars 2016

Petite réflexion sur les comparaisons... Toute vie humaine est sacrée !

Je vois souvent circuler sur Facebook des posts qui comparent le nombre de personnes tuées à travers le monde par les guerres ou par des actes terroristes... Je comprends qu'on puisse alerter sur toutes ces atrocités perpétrées sur nos frères et soeurs en humanité...

Je pense qu'il y aurait une autre manière d'en parler qu'en étant agressif sur la non médiatisation de beaucoup de ces faits terribles... Comparer ne me semble pas juste... J'ai le sentiment qu'il serait plus constructif, de nous unir pour dénoncer toute atteinte à toute vie humaine sur notre terre...

Unissons nous pour penser que partout où l'être humain est tué...partout c'est une horreur... Je me sens solidaire de tous celles et ceux qui à travers le monde, n'ont pas le droit de vivre en paix...

Les élans qui se manifestent parce que des actes terroristes sont perpétrés près de nous...n'enlèvent rien au fait qu'on peut en même temps penser à ceux qui sont loin et qui vivent cela quotidiennement...

Militer pour que toute vie soit respectée partout dans le monde, oeuvrer petitement où je suis pour apporter ma part de colibri au monde en choisissant le plus possible de diffuser des ondes de paix et d'amour... 

Les petits gestes comme les grandes idées...sont nos contributions pour que nous soyons de plus en plus nombreux à alimenter l'égrégore d'amour et de paix...

Mes cher(e)s Ami(e)s cheminant, en cette semaine de montée vers Pâques, je vous envoie des pensées de douceur et de confiance en la vie...malgré tout !
Je vous retrouverai la semaine prochaine...



mercredi 23 mars 2016

Je choisis d'alimenter l'égrégore d'amour...

Je choisis de chercher le lieu de la paix profonde toujours présent en moi, et je suis persuadée qu'il est en chacun(e) de nous... C'est là où mon coeur me guide... Je choisis de ne pas tomber dans le piège tendue par la tentation de la vengeance et du ressentiment...

Je me sens veilleur au coeur de la tourmente... J'offre à ceux qui souffrent en leur chair, d'être juste là à côté d'eux...en silence, en union de fraternelle compassion... Les mots sont toujours si pauvres...

Et en même temps, je crois profondément qu'il me faut rester connectée à l'égrégore d'amour et de paix qui existe grâce à tous ceux, si nombreux, qui vont dans ce sens... 

Un jour viendra où comme l'ont fait un Gandhi, un Nelson Mandela ou un Martin Luther King...en choisissant la non violence, je crois que c'est celle-ci qui sera victorieuse... Je le souhaite de tout mon coeur... 

Je choisis d'y croire...malgré tout... 
Je choisis mes pensées...
Je choisis de ne pas écouter les nouvelles afin de me permettre de penser par moi-même...
Je choisis de continuer à croire en la bonté humaine inscrite en nous...
Je choisis de ne jamais désespérer de l'être humain, c'est la raison pour laquelle je choisis de regarder ces terroristes comme des humains et non comme des monstres...
Je choisis de croire que nous sommes bien plus nombreux à poser des petits actes d'amour au quotidien que des actes de haine...
Je choisis d'aimer ce monde envers et contre tout...
Je choisis mes croyances...et ce ne sont que les miennes...

Je m'unis à tous ceux qui se lèvent pour prier pour la paix sur notre terre... Celle-ci commence par la paix dans notre coeur... N'abandonnons jamais et c'est en cela que nous serons fort ensemble pour permettre à cette paix de s'étendre dans le monde entier... 

Je vous envoie un immense Hug d'amour à vous tous mes frères et soeurs en humanité ! 












lundi 21 mars 2016

Mon émotion...mon alliée !

Je poursuis ma réflexion entamée vendredi sur les émotions et les besoins. L'émotion devient l'indicateur de mon besoin. C'est le signal qui m'envoie un message pour me dire : tiens, tiens ! Écoute le besoin qui n'est pas respecté et nomme le clairement à toi même, avant de l'exprimer si besoin est...

Une émotion n'est pas à combattre, mais plutôt à entendre... Elle me permet de conscientiser un besoin non respecté... Elle est une amie précieuse avec qui faire alliance, plutôt que de la repousser ou encore la fuir...

J'ai répété l'exercice que je vous ai partagé lors de mon dernier billet du soir, en fin de semaine dernière. Et ceci par trois fois... Je suis étonnée de pouvoir ainsi découvrir que l'émotion et le besoin qui m'apparaissent, n'étaient pas ceux auxquels j'avais pensés en premier...

Un besoin qui semble récurrent, est celui de clarté. J'ai besoin que l'autre me dise clairement ce qu'il cherche à m'exprimer, et j'ai aussi besoin de me montrer attentive, à me dire clairement à l'autre. Je me rends compte que ne pas oser dire clairement mon besoin à l'autre, laisse celui-ci dans un flou qui implique une réaction en conséquence... Souvent la peur du jugement de l'autre, me freine et m'handicape.

Moralité : j'ai tout intérêt à travailler sur le pouvoir que je donne à ce que je crois de la pensée de l'autre... Une des conséquences est mon manque d'audace pour m'exprimer en me donnant le droit de penser et de dire ce que je pense ! 

Mon besoin est le mien ! Il est juste le mien ! Il a le droit d'être ! Je suis la seule à pouvoir le respecter et à pouvoir le faire respecter... Mon émotion est à accueillir... J'accepte de me laisser submerger par elle. Elle a quelque chose à m'apprendre sur moi... Je n'ai plus à avoir peur d'elle. Je peux lui laisser toute l'espace dont elle a besoin... J'apprends ! 



vendredi 18 mars 2016

Un exercice pour reconnaître mes émotions et mes besoins !

Je vais vous partager un truc que je pratique maintenant de plus en plus, lorsque je vis un événement qui me fait traverser des émotions, où je n'arrive pas à mettre des mots dessus, et où je ne trouve pas, sur le moment, le besoin non satisfait.

Je le pratique dans l'après-coup, et en même temps, je ressens de plus en plus, une nette progression dans mon attitude intérieure, au moment où je traverse l'évènement.

Dans les heures qui suivent, ou les jours d'après, je mets par écrit ma relecture de ce qui s'est passé. Ensuite je prends ma liste des émotions, et je regarde tout le vocabulaire proposé pour me dire : oui c'est exactement telle émotion que j'ai pu vivre alors. Je l'écris.

Ensuite, je prends ma liste des besoins, et je fais pareil. Émerge alors la possibilité de résumer en quelques phrases, à la fois la reconnaissance de ou des émotions, puis celle du ou des besoins touchés.

Je vous donne un exemple. Suite à un échange téléphonique avec une amie A qui était très en colère contre une personne de son entourage B, j'ai écouté A et en même temps j'ai voulu l'aider en lui donnant des conseils !!! J'ai senti en moi en même temps du juste et du pas à sa place dans ma manière d'écouter A.

Le lendemain, j'ai pris mon carnet pour appliquer l'exercice dont je vous ai parlé au dessus. J'ai pu trouver l'émotion ressentie : j'avais peur pour elle dans les risques professionnel qu'elle prenait... Je ne m'attendais pas à aboutir à cette émotion là. Et en même temps je sais en moi, que j'ai tapé juste pour moi. 

Les deux besoins qui en ont découlés, furent : mon besoin de lâcher-prise (en quittant ma position de sauveur), et mon besoin de prendre de la distance par rapport à ce que l'entourage peut penser.

Plus je fais cette relecture, plus je sens que je progresse dans le "sur le coup". J'ai senti ce que mon corps me disait au moment ou j'ai vécu cet échange. Je pense que j'ai pu rester dans ma bulle de protection, et laisser l'autre dans la sienne...

Exercices bénis que la vie m'envoie pour toujours progresser... Gratitude !




mercredi 16 mars 2016

Le temps du mental... Le temps du coeur...

Que c'est parfois long de descendre du mental au coeur ! Je veux dire par là, que je constate qu'il m'a fallu...et qu'il m'en faut encore du temps...pour que quelque chose que je comprends avec mon esprit, devienne quelque chose que je comprends avec mon coeur... 

Par exemple, j'ai pu pardonner par le passé, des blessures que quelqu'un a pu me faire, parce que mentalement j'avais pu l'analyser, comprendre l'histoire de cette personne, les circonstances qui l'avaient poussée à me faire cela... Ce fut sincère de ma part...mais je sentais que je n'avais pas été au bout de ma démarche de pardonner...

J'ai effectuée un lâcher-prise, reconnaissant que c'était le mieux que je pouvais faire, à un instant T. Puis la vie m'a permis, des années plus tard...de pardonner avec le coeur... Et ce n'est pas pareil... La colère semble me quitter définitivement...m'ouvrant alors à la paix au plus profond de moi... Le ressassement s'en va...laissant la place à un espace incroyable... 

L'autre redevient, à mes yeux, pleinement dans son humanité... Le lien négatif conservé avec lui, se détache définitivement... Le jeu de pouvoir l'un sur l'autre, s'est envolé... Je me sens libre.

Je m'aperçois que c'est un processus, qu'il ne sert à rien de forcer...il vient en son temps... Comme tous les cheminements, il n'y a qu'à laisser le temps au temps...accepter...faire ce que je suis en mesure de faire...et lâcher ce qui n'est pas de mon ressort...

Je ne peux pas tout contrôler...je peux juste me mette en route... Le cheminement spirituel m'aide à l'accomplir. Je ne cherche pas à vouloir que par mon mental, j'accueille le temps qu'il me faut pour que mon coeur soit prêt...








mardi 15 mars 2016

Qu'est-ce que la vie spirituelle pour moi ?

Qu'est-ce que la vie spirituelle pour moi ? 

C'est un cheminement quotidien pour devenir une meilleure femme à chaque instant... C'est au fond ce qui me guide depuis toujours. 

J'ai depuis toute petite, eu la vocation de fonder un couple et une famille. Cette partie là de ma vie a occupé toute mon énergie pendant de très nombreuses années, et je suis heureuse d'avoir pu l'accomplir. Elle fait partie intégrante de ce que je suis devenue aujourd'hui, et elle continue à l'être...

Et en même temps aujourd'hui que chacun est plus autonome...j'ai plus de temps à consacrer à cette quête spirituelle qui ne m'a jamais quittée... Elle a suivi différents chemins...elle s'est enrichie de différentes expériences et de nombreuses connaissances...et devient mon centre de gravité.

C'est à dire qu'elle est un des piliers essentiel à mon aujourd'hui. Elle fait partie d'une de mes sources de joie profonde, comme mes promenades dans la nature et ces temps précieux de moments familiaux ou amicaux, où je rencontre l'autre...

Le reste, en gros, m'ennuie ! Ce n'est pas grave en soit ! La réalité me rejoint pour m'enseigner bien d'autres choses !

Je reviens à ma quête spirituelle ! Devenir meilleure en écoutant l'enseignement d'autres cheminants, est source pour moi de jubilation... Ce matin j'ai écouté une vidéo d'un échange/conférence que Frédéric Lenoir donnait au Canada, en fin d'année dernière. Il y parlait des évangiles avec une liberté et un témoignage qui m'a touchée, par sa quête de sens continuel dont témoigne F.Lenoir...

Je m'y retrouve tellement... Les valeurs que les évangiles transmettent, me parlent toujours autant que lorsque j'étais enfant... Et en même temps je ne rentre pas dans tout ce qui est dogmatique, règles, etc...qui pour moi souvent n'ont pas de sens... 

Pouvoir m'autoriser à penser par moi-même et adhérer à ce qui fait sens pour moi, est presque comme une obligation impérieuse... Ma petite voix intérieure va souvent bouillonner lorsque je vais entendre un discours qui n'aura pas de sens pour moi... Un signal que quelque chose n'est pas ajusté avec mes croyances, qui sont juste les miennes...

Au fond je crois que chacun a son propre cheminement spirituel à trouver, à quêter, à chercher ! C'est ce chemin qui nous enseigne le plus ! Il est vie pour chacun(e) ! Et il est source de tant de joies si profondes...que je continue la route...avec joie et opiniâtreté ! En avant ! 

Vidéo dont je parle au dessus : http://youtu.be/FV_C6yyQKP4




lundi 14 mars 2016

Être dans l'être...pas plus...pas moins...

Je marchais tout à l'heure, et j'ai ralentis mon pas pour simplement être dans l'Être... Je prenais conscience que je pouvais effectuer mon trajet en étant présente...levant mes yeux vers le ciel...si bleu de ce jour...laissant le soleil me réchauffer le visage...

Puis mon regard a balayé doucement ce qui était autour de moi, et je me suis émerveillée devant un fleuve de jonquilles, d'un jaune tirant du très clair...et allant jusqu'à l'or...  Certaines étaient très épanouies...d'autres étaient à peine écloses...et d'autres encore, étaient en devenir, à l'état de bouton... 

Chacune était tout simplement... Leur appel étant simplement d'être... Chaque année, quoiqu'il arrive, elles pointent le bout de leur nez... Pas de concurrence, pas de compétition...elles sont là... Elles sortent, à leur rythme...

Pouvons-nous nous imaginer, comme elles ? Difficile ! On est tellement vite rattrapé par la vitesse...le stress de nos vies...et pourtant...respirer, ralentir le pas pour savourer l'instant...et la vie est si pleine alors ! 

Comme dans le texte que j'ai publié hier soir sur ma page Facebook, de Psychanalyse Jungienne, je reprends à mon compte la litanie des "quand j'aurai"..."alors je pourrai me poser"... Mais cela n'arrive jamais... C'est ce que j'ai aujourd'hui qui existe vraiment... C'est dans cet aujourd'hui que j'ai tout... Il ne me sera pas donné autre chose dans l'avenir...

Je ferme les yeux et je suis dans l'Être...ce qui est mon moi profond... Je n'ai pas à courir ailleurs... Curieusement, les moments où dans ma vie j'ai commencé à le comprendre, furent des moments d'immobilisation totale où mon corps avait déclaré forfait... Un des grands enseignements de mon existence...

Je ne pouvais rien faire...et j'étais pleinement vivante...présente à cet instant...dont le précieux me sautait alors aux yeux... Il m'a fallu entendre la leçon à de nombreuses reprises... 

Pour conclure, comme le dit si bien Jung :  « Ceux qui n'apprennent rien des faits désagréables de leurs vies, forcent la conscience cosmique à les reproduire autant de fois que nécessaire, pour apprendre ce qu'enseigne le drame de ce qui est arrivé. Ce que tu nies te soumet. Ce que tu acceptes te transforme. »



vendredi 11 mars 2016

Mes émotions... Mes besoins... Comment les nommer ? Que puis-je en faire ?

Je suis en train d'utiliser un exercice que la vie m'envoie, pour augmenter mon vocabulaire des émotions et aussi celui de mes besoins. Je cherche à les exprimer en disant "Je"...et à la fois "Je" rame...

Pour vous dire en deux mots la situation dont je parle et qui va me servir d'illustration de ce billet, ce soir : je viens d'essuyer un refus face à une proposition de venue d'un conférencier faite à un groupe organisateur. 

Dans cette situation je me sens déçue, attristée, désemparée, démobilisée, impuissante, seule, dépitée, mal à l'aise, contrariée, crispée, frustrée, désillusionnée... Je me rends compte que ces émotions parlent essentiellement de colère et de tristesse. Donc je reconnais et j'accepte que dans cette situation je me sens en colère et triste à la fois. 

Quel est le besoin qui n'est pas nourri ? Probablement mes besoins d'acceptation, d'authenticité, d'accueil, d'appartenance, de compréhension, de contribution à la vie, de douceur, de délicatesse, d'égalité, de flexibilité, d'ouverture, de partage...ne sont pas respectés. Ce sont donc essentiellement des besoins relationnels. 

En résumé, dans ma vie je peux avoir des besoins relationnels non comblés qui produisent chez moi des émotions de colère et de tristesse.

Et bien dans un premier temps je vais recevoir cette part de moi qui ressent cela. Elle a le droit d'exister, de se manifester à moi... Je lui laisse la place pour "être" tout simplement !  

Et maintenant que vais-je faire...comme dirait la chanson ! Mon besoin relationnel a besoin d'être satisfait. Je vais avoir différentes solutions que je peux imaginer pour les combler autrement. Je n'ai pas que ce lieu de réunion, pour le faire... Je peux aller le chercher dans un autre groupe. Je peux aller le nourrir par un coup de fil à une amie. Je peux échanger sur skype ou sur internet avec une amie qui partage le même parcours que moi...etc...etc... Mes solutions pour répondre à ce besoin peuvent être infinies... À moi de choisir celle qui va correspondre à mon désir du moment. 

C'est ce que j'ai fait...et le soufflet de ma tristesse et de ma colère sont retombés. Pour autant les signaux que mes émotions m'ont envoyées, m'ont appris encore des choses sur moi... Je peux m'y montrer attentive encore plus à l'avenir et savoir qu'elles m'envoient des clignotants, que un ou plusieurs de mes besoins ne sont pas comblés. Je souhaite y arriver de plus en plus in situ, pour pouvoir l'exprimer dans le respect de l'autre et de moi...

Joli et doux week-end mes cher(e)s Ami(e)s cheminant et à la semaine prochaine.



jeudi 10 mars 2016

Chacun porte son univers dans son coeur...

"L'homme voit dans le monde ce qu'il porte dans son coeur" disait Goethe. Cette citation résonne en moi ! Je vois le monde à travers mes filtres, ceux que je porte en moi ! Mon éducation, l'histoire de ma famille, l'époque où je suis née... Tout ceci a construit mes croyances d'aujourd'hui...

Je porte dans mon coeur ce qui va construire mon regard autour de moi... Si j'ai dans mon coeur du ressentiment, si j'ai du jugement continuel ou au contraire si j'ai de la bienveillance, du non-jugement...cela va colorer ma vision du monde...

J'ai donc le choix de mettre dans mon coeur le type de regard que je veux poser sur le monde... Mon coeur est habité par mes pensées et je peux choisir celles-ci ! 

La légende amérindienne des deux loups me revient... Lequel vais-je choisir d'alimenter ? Lequel vais-je laisser entrer dans mon coeur ? Celui que je vais laisser entrer m'apportera la façon dont je vais regarder le monde...

Là est ma liberté, entière et totale ! J'ai toujours le choix ! Un autre conte me revient à l'esprit que je vous partage en guise de conclusion :

Commensonlegen?
"Il était une fois un vieil homme assis à l'entrée d'une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s'approcha et lui dit : 
- Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question : 
- Comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ? 
- Egoïstes et méchants. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'étais bien content de partir, dit le jeune homme.

Le vieillard répondit: 
- Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s'approcha et lui posa exactement la même question. 
- Je viens d'arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieille homme répondit de même : 
- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d'où tu viens ? 
- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes; j'y avais de bons amis; j'ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme. 
- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s'adressa au vieillard sur un ton de reproche : 
- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ? 
- Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur."

Ma page Facebook : J'arrête de me juger : 
https://www.facebook.com/pages/Jarr%C3%AAte-de-me-juger/634289229988133

mercredi 9 mars 2016

À propos de l'hypersensibilité...

Ce matin j'ai posté, sur ma page Facebook, un article sur l'hypersensibilité. Nous sommes quelques uns à nous reconnaitre dans la description des personnes dotées d'hypersensibilité. Ce n'est qu'une caractéristique d'un type de personnalité, qui n'a rien ni d'inférieur, ni de supérieur à une autre...

Cette douance possède à la fois ses côtés positifs, et ses côtés plus douloureux. En effet cela me permet de ressentir beaucoup de joie en présence d'un arbre dans la nature qui va m'émerveiller...ou encore en face d'un tableau qui va me toucher particulièrement...et aussi devant un ciel dont les couleurs vont m'enchanter... 

Dans mes relations sociales, cela me donne une capacité à être dans une empathie certaine, avec mes semblables... Par contre en même temps, un côté plus douloureux peut se manifester, qui est de capter fortement les douleurs de l'autre...

J'ai le sentiment que toutes ces belles sensations sont décuplées... Et cela m'a demandé d'apprendre à le gérer. J'apprends à nommer ce que je ressens comme émotions, j'apprends aussi à voir quel est le besoin auquel je dois prêter attention pour ne pas m'oublier... Et en même temps, je souhaite aussi garder ma capacité qui m'est propre à travers cette hyper sensibilité...

Toujours jongler pour chercher et trouver le bon équilibre pour moi. Quitter les extrêmes pour aller vers plus d'ambivalence...c'est toujours le même secret que je dois m'appliquer encore et encore...

Chacun(e) de nous porte en lui des douances qui lui sont particulières, qu'il ou elle va apprendre à reconnaître, apprivoiser et utiliser à bon escient...pour lui (elle) et pour les mettre au service de ses semblables. Ceci est ma croyance profonde. Je vous invite toujours à chercher quelles sont les vôtres, celles qui vous procurent le plus de vie dans vos vies... 

En sororité et fraternité de cheminement mes cher(e)s Ami(e)s cheminant ! 




jeudi 3 mars 2016

Suite à la citation de Paul Ferrini sur le fait que lorsque tu juges l'autre, cela parle en miroir de ce que tu juges chez toi...

Un échange très intéressant vient d'avoir lieu à propos de la citation que j'ai postée ce matin sur ma page Facebook "J'arrête de me juger" :  "Chaque jugement que tu émets sur les autres indique très spécifiquement ce que tu hais ou ne peut accepter à ton propre sujet. Tu ne hais jamais une personne à moins qu'elle ne te rappelle une partie de toi-même." de Paul Ferrini.

C'est pour moi l'occasion de prolonger la réflexion entamée. Il a été évoqué des situations extrêmes où j'ai été interpellée à propos de la haine. On m'a demandé : comment ne pas haïr des pédophiles ou des meurtriers d'enfants...et en quoi pourraient-ils me rappeler une partie de moi-même...

J'avoue que commencer la réflexion sur des cas aussi durs...m'est très difficile. Je souhaite plutôt faire référence pour commencer, à des situations récurrentes dans notre petit quotidien. 

Si je reprends la première partie de la citation, celle-ci me parle beaucoup. En effet, je me suis aperçue que chaque fois que j'émets un jugement sur quelqu'un...et c'est encore plus flagrant lorsque celui-ci est dur...je me rends compte aujourd'hui, que cela m'interpelle sur ce que je n'aime pas en moi... 

Je vais prendre un exemple : je suis très réactive...et j'ai très longtemps haï l'égoïsme chez l'autre. L'écho que j'y avais trouvé...c'est que comme j'ai surdéveloppé mon écoute des besoins chez l'autre...j'en ai oublié d'écouter les miens... La part de moi qui hais les attitudes égoïstes chez l'autre...peut reconnaître l'égoïsme chez l'autre...parce que je sais en moi ce que c'est... Ma partie qui juge...est celle qui bondit pour chasser tout égoïsme chez moi...au point de m'épuiser jusqu'au burn-out ! Et c'est celle-là qui sur-réagit en critiquant l'autre sur son égoïsme... Je sais ce que c'est d'être égoïste et probablement qu'une part en moi envie chez l'autre cette capacité à pouvoir être égoïste et s'occuper de lui... 

Mes émotions ressenties...ont toujours à voir avec mon histoire et comment je me suis construite. Elles me sont propres, un peu comme mon ADN... Un(e) autre face au même évènement...n'aura souvent pas la même réaction. Si il a la même, je m'aperçois en échangeant avec lui, que nous avons des éléments communs dans notre histoire...qui nous ont construit dans du même...et de temps cela me fait du bien d'échanger dessus avec ceux qui vont réagir comme moi...

Concernant les situations de pédophilies et de meurtres d'enfant...je chemine... Je suis en grande difficultés concernant ces personnes... J'ai eu à en côtoyer dans mon métier, à accompagner de nombreuses victimes... Ce qui me vient aujourd'hui, c'est mon regard qui sépare l'acte de la personne... Les actes ne sont ni excusables, ni justifiables en quoique ce soit... Ils sont à condamner absolument et le tribunal de justice est là pour cela. 

Ma question reste face aux personnes, à ceux qui ont commis ces actes répréhensibles... Ce que je me dis aujourd'hui, c'est que si je vois certains êtres humains comme des non-humains...je risque de prendre le chemin de la dureté, du non-amour et je ne contribue pas à alimenter notre univers d'énergie de vie... Comme me le rappelait Joan dans l'échange sur Facebook, Olivier Clerc en parle très bien dans son livre : "Peut-on tout pardonner ?" à propos du "Nuage Noir". Je crois comme lui que plus nous serons nombreux à quitter l'énergie négative de la haine, du ressenti...plus nous alimenterons un Nuage positif et collectif qu'il nomme : égrégore... 

Maintenant en quoi cet autre qui a commis ces actes terribles et monstrueux...est-il mon reflet ? Ceci ne va engager que moi : je pense que plus ma haine et mon ressenti vis à vis de ces personnes est fort...plus il parle de mes forces obscures en moi que je refuse de voir et qui vont m'envahir en ressassant la haine de l'autre pour ce qu'il a fait... Il me semble alors que cette haine que j'ai m'empoisonne moi...qu'elle n'aide personne et qu'elle ne fera pas revenir ceux qui sont mort aussi dramatiquement...

Je choisis de travailler sur ce que cela révèle de moi pour combattre la haine en moi...car je me souhaite une vie où la haine ne fera plus partie de moi...pour la remplacer par des forces de vie comme aimer, aimer ceux qui me sont proches, aimer ceux qui me sont loin...aimer...toujours aimer...et ce n'est vraiment pas facile ! 





mercredi 2 mars 2016

Besoin d'un temps méditatif...

Après la réflexion que je partage avec vous depuis le début de la semaine, sur l'empathie et la compassion...vient pour moi le temps d'une pause pour être gratuitement là...et juste là...

Ceci vient en écho à une méditation entendue dans une émission de l'INREES, et guidée par Fabrice Midal. Celui-ci donnait une définition de la méditation comme un moment de gratuité. Cela m'avait fait un bien fou...

Cesser d'être aux aguets, baisser les armes... Arrêter d'aider, d'écouter, d'encourager...pour être gratuitement avec moi-même, sans exigences, sans attentes... Une vraie bouffée d'oxygène ! 

Que c'est dur pour moi...en ce moment ! Je fuis mes temps de méditation...si précieux...pour faire...agir...au détriment de l'être... Et je m'essouffle... Il devient urgent pour moi de m'accorder ce temps...

Méditer pour moi, est un temps de respiration, une pause cadeau que je m'offre sans rien en attendre. C'est un temps où "je dépose bagage" comme le dit si bien Nicole Bordeleau. Un temps où je romps avec le rythme effréné de la ville autour de moi...un moment où je suis seule en ma présence...

Je dis bien en ma présence...car c'est ce que je trouve de plus dur... Rester en ma présence et ne pas fuir.... Revenir à moi, une fois, deux fois...cent fois...mille fois...sans jamais me juger...en m'accueillant telle qu'elle...là où j'en suis dans mon aujourd'hui...

Je pense que c'est ce qui est indispensable à notre monde : que chacun(e) apprenne à être une bonne compagnie pour lui-même...à ralentir le pas...à savourer l'instant... C'est profondément çà La Vie... à mon avis...



mardi 1 mars 2016

Empathie ou compassion... Aider et aimer sans se mélanger... Comment faire ?

Je reviens sur ma réflexion entamée lundi, concernant l'empathie et la compassion. Pour moi, c'est du pareil au même ! Je veux dire par là que les deux portent en elles le risque du mélange et donc de l'épuisement...

Il me semble qu'il est juste de garder le bon côté que portent en eux les personnes douées d'empathie et de compassion. Cette capacité est une douance chez certains, mais chacun(e) l'a aussi en soi à différents niveaux...et on peut la cultiver pour la faire grandir. C'est d'ailleurs entre autre, ce dont il est question dans le film, que j'ai beaucoup aimé, et qui est passé sur Arte, le vendredi 26 février  : "Vers un monde altruiste". 

Méditer est la solution essentielle proposée dans ce reportage, pour éviter l'épuisement et le burn-out lorsqu'on est trop mélangé à l'autre, dans un accompagnement ou une écoute de sa souffrance qu'il est en train de traverser.

Travailler sur le fait d'aimer sans se confondre, est une rude tâche...et je n'ai pas fini d'en parcourir le chemin... J'ai exploré et travaillé les différentes origines de ce pourquoi j'ai tendance à ne pas mettre une juste distance avec mon semblable lorsque celui-ci se confie à moi. Mais cela n'a été que le premier pas. 

En effet cela ne m'apporte pas la solution pour changer... Intellectuellement, j'ai compris... In situ je me vois partir dans ce mélange...le plus dur étant avec un proche... On m'a donné une technique qui est de visualiser l'autre avec une bulle autour de lui, et moi-même dans ma propre bulle. 

J'ai réussi parfois...mais pas à tous les coups... Par contre, dans l'après coup, je me vois. J'essaye d'éliminer tout jugement, de le prendre comme un exercice, et d'y penser en terme de : j'aurais pu être comme ci ou comme cela... C'est pas mal comme technique. 

Si vous avez trouver d'autres techniques, d'autres attitudes...pour aider sans vous confondre, je serais heureuse de vous lire. S'épauler, échanger...fait partie pour moi du cheminement... Je me sens moins seule...et c'est bon !